Les péripéties du slip sale et de la chaussette célibataire.

Lorsque j'étais plus jeune et que j'imaginais ma future vie 
de femme charmante ayant 152 de QI, épouse et mère indigne épanouie.

Je m’imaginais me prélassant sur un transat en bois, 
une petite brise faisant tourner délicatement les pages de mon livre préféré, 
posé à côté de mon verre de jus de fruit, devant ma grande maison, 
mes enfants qui courent et font du vélo dans le jardin, 
mon homme jouant au freezbe avec Spiky notre adorable chien, 
pendant que le dîner chauffe et la tarte aux pommes refroidi sur le bord de la fenêtre.

Puis soudain un cri d’enthousiasme de mon homme :
"Regardez qui vient nous rendre visite ! c'est ce bon vieux Jonathan Garvey et sa famille !"

Oups, je m’égare, ça c'est Charles Ingalls, rien à voir.

Mais j'étais loin de m'attendre à ça :



"ça" c'est mon tas de linge propre désespérément en attente de tri... 
Je suis sympa et vous épargne la photo du linge sale.

Pucelle naïve que j'étais, j'imaginais la layette séchant doucement au vent derrière la maison.

Oh ce n'est pas tout à fait faux, 
j'ai bien un étendage derrière la maison, mais il sert quasiment uniquement pour les draps. 

Draps bien souvent accompagnés d'alaise, housse de couette, couette, taie d'oreiller, oreiller et doudous pour cause d'inondation au pipi en milieu de nuit. 

(pour ceux qui auraient des doutes, je parle du lit de Twix, pas du mien ! 
mon périnée va très bien et mon homme a une prostate de jeune homme, je vous remercie !!)

La layette quand à elle passait une bonne partie de son temps au fond du panier a linge sale, 
les places libres dans la machine se faisant rare à l'époque à cause de la recrudescence de cacas explosif quimontentjusquenhautdudos et de vomitos radioactifs.

Et dans ces cas là, il était (en théorie) évidemment impossible de laisser "mariner" ces vêtements sous peine d'odeurs nauséabonde et moisissures tel un bleu des causses oublié sur un placard.

Aujourd'hui les bodies on laissé place aux t-shirts Cars et aux robes à fleurs
et les Twix  ne font plus caca  ne vomissent plus,
mais les tâches sont toujours là, sous différente formes, 
parfois on ne saurait dire de quelle substance il s'agit, une sorte de patchwork de la tâche...

Entre les tâches de chocolat, de nourriture, de chocolat, 
de crottes de nez, de chocolat, de morve, chocolat, de feutre, de chocolat, de bave 
(ah ben personne n'a dit que les enfants étaient glamour...)

Alors, mon premier reflex une fois cette constatation faite a été de bannir le blanc, 
c'est bien connu "le blanc c'est salissant"
mais c'était sans compter sur le fait que les enfants sont ENCORE PLUS salissants que le blanc

le problème n'est pas la couleur, 
s'ils portent du noir, ils trouveront le moyen d'aller jouer dans des graviers blancs, 
avec des craies ou de se moucher sur leurs manches de pull !

A contrario ils feront une tâche de cambouis le jour où ils porteront pour la première fois 
un ensemble petit rafiot blanc et bleu ciel quivousacoûtélapeauducul..

Les enfants sont formidables !

A la limite peut-être qu'avec un ensemble couleur treillis en toile cirée auto nettoyante 
nous pourrions éviter quelques tâches, 
mais bizarrement impossible d'en trouver dans les magasins...

Encore une magouille pour inciter les vaches à lait parents à acheter plus, 
comme avec l'obsolescence programmer de feu mon aspirateur !  
Honteux ma bonne dame ! honteux !

Tout ça pour dire, que plus jeune je n'imaginais pas avoir 4 panières de linge sale, 
une de linge à repasser et une de linge propre à ranger dans ma buanderie.

Non parce qu'il y a bien sûr le linge sale, 
mais après, il faut encore le trier, le laver, l'étendre, le ramasser, le trier de nouveau, 
et ce avec 2 enfants qui essayent de vous aider 
en marchant sur entre et sur les piles de linge pliés tel Godzilla... 

Passer 8h à regrouper les chaussettes, 
pour finir par avoir quoi qu'il arrive des chaussettes célibataires, 
qui iront dans la boite à chaussettes en manque d'affection sur laquelle j'ai inscris "Meetic
et les y laisser des mois sans jamais trouver leur âme sœur...

Et pendant que nous étions en train de déposer les chaussettes dans leur boite, 
les enfants en ont profité pour faire du jardinage dans les plantes en pot, 
direction la machine à laver pour la 60em fois de la journée...

Comme disait Mufassa le papa qui meurt et nous fait tous pleurer dans "Le roi lion" :

"C'est comme, les maillons d'une chaîne dans le grand cycle de la buanderie..."


Ça c'est vré ça !

2 commentaires :

  1. La boite à chaussettes "Meetic" excellent! ;-)
    Et moi qui les avais mis dans un simple sachet plastique...

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  2. Chez moi les chaussettes veuves gisent au fond du panier de linge propre... Sinon vive l'été et les shorts en éponge parfait pour le jardin et qui ne se repassent pas !

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